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Thématique 2024 Eau et Climat
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La vision de Art au Vert sur l’ensemble du parc du Château de Petit-Leez se veut résolument engagée et cherche à se centrer sur les questions sociales et artistiques liées à l’environnement et

à ces conséquences, elle s’inscrit enfin dans un nouveau contexte.
Pour la saison 2024 d’Art au Vert, la thématique proposée « Eau et Climat » témoigne de convictions à lier des aspects différents,

à mettre en évidence par le questionnement les drames écologiques et humains et à faire figurer les acteurs de l’ombre qui constituent pour l’artiste des voies d’espoir, c’est aussi, s’inscrire avec les structures artistiques et environnementales dans une réflexion aux innovations et applications à mettre en place face aux mutations de notre monde.


Plusieurs intentions sont à aborder pour cette édition 2024.
La première consiste à rompre avec l’idée d’harmonie, harmonie académique entre les artistes et les œuvres qui a prévalu lors de la première expo en 2022 pour être plus efficace en termes d'interpellation.

 

Ce qui est aussi important c’est la possibilité d’établir un contact avec le public habituel de ces espaces, tout en tentant de déployer un ensemble d’œuvres qui résonnent avec les préoccupations esthétiques et sociétales du thème proposé. Un des nombreux enjeux de ce type d’exposition est le fait que les œuvres déployées doivent s’établir un « extérieur » ; cela nécessite pour certains artistes l’adaptation d’une pratique et d’une esthétique que la plupart du temps ils destinent et pensent pour un intérieur aseptisé et débarrassé des risques de détérioration ou de dommages pouvant être causés par des intempéries et ou par les visiteurs.
Un autre ingrédient qui devra concourir est la nécessité pour les œuvres d’« exister », de « questionner » malgré un contexte prégnant dans le cas de ce lieu lié à une collection et à une nature qui questionne, où les dérèglements climatiques peuvent s’inviter de manière intempestive et où l’eau peut troubler la surface du sol jusqu’à la rendre inaccessible. Partir d’un constat simple sur ce qui fait partie de ce parcours par la poésie des œuvres qui seront mises en place, les liens qu’elles tissent dans cet environnement, les types de rapports qu’elles nous proposeront à interpréter face à certaines œuvres en place, enfin sur tout ce qui nous établit un ensemble « objet » /question, Lieu / Non-Lieu, Site /Non-Site.

 

Questionner, se questionner avant de concevoir à s’adapter à un parcours. Traiter les enjeux en se créant une série
d'interpellations uniques à partir des éléments qui sont présents dans le parcours proposé, l’Orneau, les mares et étang, les
présences de sculptures de la collection, le petit pont, etc...
Travailler à partir de paramètres à la fois naturels et mesurés, technologiques et pertinents. Trouver des moyens de dépasser la linéarité d’un parcours en créant des espaces ou des perspectives dont tous les éléments peuvent devenir des déclencheurs d'idées. Face à l’intensité des phénomènes et des forces naturelles entre montée des eaux et sécheresse extrême, entre guerres et catastrophes, les zones vivantes circulent et migrent, il en est autant pour les animaux que pour les hommes. En deçà de cet ultra-présent des phénomènes liés à l’Eau et au Climat, le passé des lieux dort là où résonnent les reliques de comportements perdus, là où les éléments de la nature paraissent en attente, comme en suspens dans un espace et un temps qui n'est pas le leur mais ceux qu'on leur impose.
Les expressions artistiques sont à mettre en scène dans ces espaces proposés sous la forme d’un travelling mental,
brassant des sensations éparses qui nous projettent à voir, par exemple, que été ne rime pas avec plaisir, parfois l’eau
tombe du ciel azur lâchée par avion pour éteindre les incendies, parfois l’eau envahit nos maisons voire les emportent, la
belle saison charrie chaque année aussi son lot de drames, c’est le goût doux amer que tente ne nous faire questionner cette thématique.
L’ensemble sera mis en scène comme un livre, chaque chapitre se consacrant à un « paysage », les uns s’intéressant aux agents des causes, les autres explorant les conséquences pour faire découvrir au spectateur-visiteur, tout un champ de possibles à travers la mise en valeur des figures de résistance.
Artistes pressentis : L’invitation est faite à tous les participants des saisons précédentes ainsi qu’à des artistes de tous
horizons et de toutes disciplines, pas forcément des artistes habitués à intervenir en extérieur mais simplement des artistes
capables de répondre aux exigences soulevées dans la thématique. Une équipe proposée par Art au Vert assurera l’assistance à leur mise en place, la médiation ainsi que des actions et animations pédagogiques ainsi que des visites guidées.


Gérard Béthume

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