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Benjamin Dejaiffe
Sculpture, installation, béton et matériaux de récupération
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Des claviers et des smartphones qui interpellent… entre brutalisme et hyperréalisme, une esthétique entre les Flinstones et 2001 L’Odyssée de l’Espace.
Des claviers et des smartphones univoques. Quelques touches engoncées, figées dans le béton. Objets du quotidien numérique simplifiés à l’extrême entre Scroll et Delete, Pause et Reset. Des mots. Rares. D’une banalité contemporaine, reflet de la recherche compulsive et de l’utilisation tordue des réseaux sociaux ou des moteurs de recherche.
Au-delà du clin d’oeil, c’est à une vraie prise de conscience que le visiteur est convié. Ces pièces bétonnées tiennent du regard acerbe et de la métaphore ironique. Elles renvoient aux réflexes impulsifs de requêtes google ou facebook dispensables, inutiles et pourtant conservées, reliées et manipulées dans des data centers toujours plus nombreux, comme gravées dans ce marbre moderne qu’est le béton. Reflet d’une temporalité « moderne » qui sera un jour, datée. Ce travail relève donc de la critique sociale, mais aussi de préoccupations environnementales. Cimenteries, data centers et objets connectés représentent, ensemble, plus de 10% des productions de gaz à effet de serre. Un trio perdant, condensé dans ces oeuvres, qui vous donnerait presque l’envie d’appuyer sur la touche Escape.

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